Nez Carotte.

Nez Carotte.

Nez Carotte (1961) de Jean Dubuffet.

Petit bonhomme

À sombre peau

Sur la tête

Un flasque

Chapeau.

À sa face déformée

Deux grands yeux

Ronds hypnotisant

Quelque peu

Inquiétant.

Une carotte dessinée

En guise de nez

Éviter de l’éplucher

Elle n’est pas

Bonne à manger.

Son créateur l’a prénommé

Du doux sobriquet

" Nez carotte "

Et pourtant n’est pas

Une marotte.

Bouche close

D’un bâillon croisé

Nez carotte voudrait crier

De ce grotesque attribut

Qu’on lui a posé.

À peindre ce petit être

Dubuffet, peintre maitre

S’en est follement amusé

C’est en 1961

Que la toile fut encadrée.

Après tant d’années

À être exposé,

Regardé et admiré

Ravi, Nez carotte

À présent est très prisé.

 

Paul Andrews

Ecrit le 09/03/2009

(D'après le tableau "Nez Carotte"

de Monsieur Jean Dubuffet.)

Les Chinois Amoureux.

Les Chinois Amoureux.

Miss Ting et Mister Tong

Se promenaient

Chacun de leur coté

Par une après-midi ensoleillée

Aux nuages bleutés.

Ils se croisèrent

Eurent réciproquement

Le coup de cœur

Qui fit

Battre le leur.

Les chinois amoureux

Comme au premier jour

De leur belle rencontre

Continuaient chaque jour

Leur balade main dans la main.

Un jour, par un après-midi

Ciel azur, soleil chauffant

De dessous leurs chapeaux pointus

S’échappèrent leurs cœurs

D’un rouge passion.

À la vue de ses cœurs fugueurs

Les chinois amoureux

Avaient bien peurs

Que leurs amours à tout deux

Puissent aussi s'envoler.

Ils coururent après les fuyards

Mais les perdirent de vue

Bien assez vite

Les larmes commençaient à couler

Sur les joues de Miss Ting.

Mister Tong voyant cela

Voulut la réconforter

Mais la demoiselle le repoussa

L’homme aux yeux d'amande

Voyait le début de la fin de leur histoire.

Les cœurs fugueurs

Voyant la tristesse

Des chinois amoureux

Reprirent chemin

Sous les deux chapeaux pointus.

Revint alors

Les sentiments

Qui s'étaient cachés

En même temps

Que les cœurs fuyards.

Les chinois amoureux

Comme au premier jour

De leur belle rencontre

Continuèrent chaque jour

De leur vie, de belles balades.

Main dans la main, amoureusement,

Ils vécurent longtemps

Sans se soucier

De leurs cœurs bien ancrés

Sous leurs deux chapeaux pointus.

Paul Andrews

Écrit le 01/02/2009.

(D’après un dessin de Sharyn Loaëc en Février 2008.)